L’agroécologie menée par les femmes : une action pour le climat

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Le fumoir remanié signifie un allègement de la charge pour les femmes qui l'utilisent. Crédit: Fernande Abanda

En Guinée-Bissau, des collectifs de femmes et des organisations communautaires luttent contre les changements climatiques par leur façon de produire et préparer les aliments. Et cette année, avec notre homologue de longue date Tiniguena, vous avez appuyé leur travail par vos dons à Inter Pares.

La Guinée-Bissau est un pays de faible altitude sur la côte de l’Afrique de l’Ouest, riche de biodiversité, de forêts, de rivières, d’anses et d’îles. La majorité de la population tire directement sa subsistance de la terre et de la mer. Souvent détentrices d’un immense savoir agricole, les femmes de milieu rural y gèrent la diversité des aliments et des semences. C’est un élément crucial de l’adaptation aux changements climatiques. Dans un monde en évolution rapide, la diversité des cultures réduit les risques et augmente les chances d’obtenir une récolte malgré les hausses de température, les sécheresses, l’intrusion saline et les tempêtes de plus en plus violentes. 

Protéger les écosystèmes en place pour éviter leur dégradation accrue peut réduire les effets des changements climatiques. C’est ce que permet l’agroécologie, qui utilise les principes de l’écologie et le savoir agricole local pour décider comment cultiver les aliments et protéger les sols, l’eau et la biodiversité – tout cela sans intrants chimiques comme les engrais. 

À Djabada Porto, une collectivité de la région de Quinara, Tiniguena a financé la restauration d’un fumoir à poisson à rendement élevé, où les quelque 150 femmes du collectif peuvent fumer 600 kg de poisson par mois – une importante source de revenus. Comme le fumoir utilise 20 % moins de bois que la normale, on coupe moins d’arbres et les femmes passent moins de temps à ramasser du bois. 

Par l’entremise d’Inter Pares, des femmes sont aussi guardiões das sementes, ou gardiennes de semences. Ici, cela veut dire qu’elles protègent l’incroyable diversité des cultures, dont plus de 30 variétés de riz! Tiniguena travaille avec un réseau de conservatrices de semences afin de préserver les semences  et les échanger avec d’autres régions pour constituer des réserves et maintenir la diversité. 

Cette année, Tiniguena a aussi inauguré une unité de transformation du riz équipée d’une machine qui décortique le riz pour le rendre prêt à vendre et à manger. Cela réduit énormément le temps et l’énergie consacrés par les femmes à transformer le riz, en plus de fournir aux collectivités du riz local cultivé de façon écologique. 

C’est avec plaisir qu’Inter Pares vous tiendra au courant pendant les années à venir de l’évolution de ce travail que vous appuyez.

Protéger les écosystèmes en place pour éviter leur dégradation accrue peut réduire les effets des changements climatiques.

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