Répondre aux besoins d’aujourd’hui et aux espoirs de demain en Birmanie

Nouvelles : Analyses

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Photo showing many people, including children and babies, waiting for food distribution.

C’est parfois un drone de surveillance qui gronde au-dessus de nos têtes. D’autres fois, c’est une frappe aérienne qui approche.

Depuis la tentative de coup d’État en début 2021 en Birmanie, la peur, les pénuries et la violence sont la norme dans certaines zones. En janvier 2023, la junte avait lancé au moins 600 frappes aériennes — personne n’y échappe, éléves ou combattant.e.s de la résistance.

La brutalité croissante de l’armée a chassé les agriculteurs et les agricultrices de leurs terres — les champs sont en friche et les récoltes inexistantes. La faim devient une autre arme de guerre.

Il peut être difficile de se projeter dans l’avenir quand le présent est si précaire.

« Il y a un b esoin désespéré d ’aide humanitaire… Seules les organis ations
de la société civile peuvent accéder aux collect ivités pour off rir des secours d’urgence... nous r isquons notre vie pour livrer de quoi manger. » - Activiste en Burmanie

Mais les organisations de la société civile soutenues par Inter Pares en Birmanie ont une tâche double : fournir de l’aide d’urgence et bâtir les systèmes requis pour un avenir démocratique.

L’un de ces groupes est une organisation karenni dont nous taisons le nom pour assurer sa sécurité. Approvisionner en eau des camps temporaires qui accueillent les protestataires ayant fui la junte et collaborer à la planification d’une zone protégée autochtone, c’est sa façon de répondre à la fois aux besoins d’aujourd’hui et aux espoirs de demain.

Le futur parc karenni Thawthi sera plus qu’une zone protégée, ce sera un énoncé politique — un geste d’autodétermination dans un pays où l’autonomie est sauvagement réprimée.

En 2022, malgré les attaques incessantes de l’armée, notre homologue a travaillé avec 80 villages et collectivités autochtones pour cartographier leurs frontières et dessiner les contours de la zone protégée autochtone. Le résultat : plus de 2100 km2 de terres gérées localement où les personnes qui le désirent peuvent vivre, travailler et cultiver de quoi se nourrir.

C’est ainsi que notre homologue karenni nourrit l’espoir : en répondant aux besoins quotidiens des collectivités tout en posant les jalons d’un avenir pacifique qui leur appartient.

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