Des femmes se reposent avec leurs enfants au camp Mai Na dans l’État Kachin, en Birmanie.
(Crédit : Samantha Mc Gavin )
C’est à la confluence des rivières N’Mai et Mali, un endroit que les Kachins prisent et considèrent comme le berceau historique de leur peuple, que naît le fleuve Irrawaddy — dont le nom signifie « rivière mère » en birman. En 2011, un mégaprojet hydroélectrique aurait inondé une portion de territoire dont la superficie est équivalente à celle de Toronto alors que le niveau de l’eau aurait été haussé de 50 mètres, ce qui aurait affecté d’innombrables communautés situées en aval. L’opposition à ce projet hydroélectrique, où il était prévu d’exporter 90 % de l’électricité produite vers la Chine, fut si forte que le gouvernement décida de suspendre le projet. Bien que la suspension de ce projet constitue une victoire, le Kachin Development Networking Group soupçonne que le projet sera relancé; il suit donc la situation de près.
(Crédit : Samantha Mc Gavin )
En plus du logement et de modestes rations alimentaires, les camps Janmai et Mai Na offrent aux personnes déplacées dans leur propre pays une sécurité relative contre l’armée birmane. Ces camps sont situés à proximité de Myitkyina, ce qui offre aux réfugiés une certaine sécurité, de même qu’un accès au travail et à l’enseignement. Pas plus tard qu’en 2016, d’autres camps plus éloignés ont été attaqués et bombardés par l’armée birmane. Plusieurs de leurs résidents sont toutefois parvenus à s’échapper et sont venus ici.
(Crédit : Samantha Mc Gavin )
La majeure partie du camp de Kutupalong, qui s’étend sur plusieurs kilomètres, a été débarrassée de ses arbres matures, et les abris n’y sont pas aussi solides que ceux des camps Janmai et Mai Na. Ces conditions rendent les résidents de Kutupalong particulièrement vulnérables aux vents violents et aux glissements de terrain.
(Crédit : Samantha Mc Gavin )
Les services communautaires offerts par nos partenaires malaisiens comprennent des centres d’apprentissage pour les enfants, puisque les réfugiés ne sont pas reconnus par le gouvernement malaisien et que les enfants réfugiés ne peuvent conséquemment pas fréquenter les écoles administrées par l’État. La vie est précaire pour les Birmans installés en Malaisie; ils peuvent gagner de meilleurs salaires que dans leur pays d’origine, mais les emplois qu’ils occupent relèvent de l’exploitation. La peur constante d’être découvert et déporté, à laquelle s’ajoute le fossé de la langue et de la culture, fait en sorte que plusieurs personnes restent enfermées et isolées. La dépression, les dépendances et la maladie mentale sont monnaie courante.
(Crédit : Samantha Mc Gavin )
À travers la mobilisation communautaire, la recherche, la publication et le plaidoyer, KDNG se concentre sur les violations des droits de l'homme et les dommages environnementaux liés aux mégaprojets de ressources naturelles.
(Crédit : KDNG)