2018 | Rapport Annuel
EN

Défendre le droit à

l’action politique et sociale

Depuis plus de quarante ans, Inter Pares travaille à créer des liens profonds et durables autour d’une cause commune entre les organisations de la société civile au Canada et dans le monde – comme égaux, entre égaux. C’est ce que signifie Inter Pares; c’est ce qui marque son action.

Au fil des ans, dans d’innombrables situations et dans divers pays, nous avons marché aux côtés de personnes et d’organisations sous la chape de plomb de la répression contre leurs aspirations et leur lutte pour la liberté politique et le changement progressiste.

Notre monde vit un moment particulier : les puissants attaquent ouvertement et de façon concertée celles et ceux qui s’organisent pour protéger leurs droits ou qui lancent des idées et se mobilisent en vue d’un changement pacifique.

En août 2018, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires a présenté à l’Assemblée générale de l’ONU son rapport Sauver des vies n’est pas un crime (Saving Lives is Not a Crime). Plutôt que de protéger les libertés, des États font de l’intimidation judiciaire, observe-t-elle. Ils criminalisent les manifestations, les regroupements et les déclarations pour faire taire la dissidence. Elle s’indigne que des gouvernements criminalisent aussi les organisations de secours humanitaire et de défense des droits de la personne en leur appliquant des mesures prévues à l’origine pour lutter contre le terrorisme.

Et cela n’arrive pas seulement loin de chez nous : en ce moment même, le Parlement canadien considère adopter de nouveaux pouvoirs de surveillance de masseavec le projet de loi C-59 en matière de sécurité nationale.

En 2018, les attaques contre des défenseur(e)s des droits de la personne qui dénoncent les abus des grandes sociétés ont augmenté de 34 % – harcèlement judiciaire, intimidation, agressions et assassinats. Les plus touchées sont les personnes qui défendent les droits fonciers et manifestent contre les violations commises par l’industrie des mines et de l’agroalimentaire.

Celles qui défendent les droits des femmes sont exposées à des menaces accrues, parfois ciblées pour leur activisme et parfois, seulement parce qu’elles sont des femmes.

Mais en même temps, partout, des gens refusent de voir se refermer l’espace voué à la dissension et au débat, un espace qu’ils ont eux-mêmes créé à force de courage. Ils réfléchissent, ils s’organisent et se mobilisent pour défendre des politiques et des programmes qui bénéficient aux gens et qui protègent leurs droits.

Nous croyons que c’est justement cette mobilisation – et ses succès – qui déclenche la répression du pouvoir. C’est pour cela qu’il faut maintenant redoubler d’efforts pour défendre les activistes et faire cause commune avec celles et ceux qui luttent pour un monde meilleur.

Ce rapport annuel présente ce que nous avons appris ensemble au fil du temps. On y raconte les expériences et les actions de personnes ordinaires qui se mobilisent pour faire des choses extraordinaires. Dans ces organisations comme dans d’autres, des gens se réunissent pour vivre leur humanité, leur audace et leur courage à changer les choses pour le meilleur.

Ce qui arrive aujourd’hui n’a rien de nouveau. Cela fait partie de la quête d’un monde plus juste et plus humain. La lutte pour créer – et recréer – des espaces citoyens sains et dynamiques est aussi vieille que le monde.

Elle connaît bien plus de succès que d’échecs, bien plus de victoires que de défaites, bien plus de réalisations remarquables issues d’une profonde coopération collective que leur contraire. Ce qu’il faut, c’est se le rappeler. Se rappeler que ces succès sont le fruit de l’action collective, s’entêter à poursuivre notre vision et notre action pour défendre nos rêves et nos idéaux communs, et les partager avec d’autres dans notre lutte commune.

Sans collectivité, il n’y a pas de libération.

– Audre Lorde

Message du conseil d’administration d’Inter Pares

Esperanza Moreno

2018 : cette année qui marque mon arrivée au conseil d’administration d’Inter Pares a été aussi exigeante que gratifiante.

Une année exigeante, parce qu’il a fallu mobiliser des ressources considérables et rendre des comptes pour accompagner et soutenir la mission d’Inter Pares et son travail en vue d’appuyer la lutte courageuse d’organismes et de mouvements sociaux contre l’injustice et la discrimination. Nous vivons dans un monde où les crises humanitaires et environnementales s’aggravent, où l’espace citoyen rétrécit, où fleurit le populisme de droite. Tout cela influe sur notre travail collectif pour la justice sociale et la défense des droits des personnes vulnérables. Mais cela n’a pas empêché les homologues d’Inter Pares de faire un travail remarquable en 2018.

Une année gratifiante, parce qu’Inter Pares a réussi à amplifier des projets prometteurs à travers le financement accru de nos programmes sur la santé et les droits reproductifs et sexuels; la participation au forum international du W7 à Ottawa; le plaidoyer pour une solide politique étrangère du Canada en réaction à la crise des Rohingyas; et le soutien d’organisations de défense des droits des groupes LGBTI, pour en citer quelques-uns.

En rétrospective à 2018, je veux rendre hommage à la qualité et à la contribution du personnel et du conseil d’administration d’Inter Pares. Doté d’un vaste éventail d’expériences, ce groupe de personnes démontre un engagement et une solidarité authentiques. Je suis honorée d’en faire partie, parce qu’ensemble, nous faisons progresser la mission d’Inter Pares : mondialiser l’égalité.

Esperanza Moreno | Membre du conseil d’administration - Photo par Jack Hui Litster

Je veux rendre hommage à la qualité et à la contribution du personnel et du conseil d'administration d'Inter Pares.


Inter Pares dans le monde

Tenaganita & Coalition des ethnies birmanes, Malaisie

Inter Pares en Birmanie
Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles Canada

Inter Pares au Canada
Centre Likhaan pour la santé des femmes, Philippines

Inter Pares en Asie
Tiniguena, Guinea-Bissau

Inter Pares en Afrique
Fondo Lunaria & Poder Mestizo, Colombie

Inter Pares en Amérique Latine

Plus de 60 000 réfugiés de Birmanie sont pris en charge par COBEM & ses membres.


Elise Chen | Agente de programme – Tenaganita - Photo par Samantha McGavin

Tenaganita & Coalition des ethnies birmanes, Malaisie

Elise Chen

Pour la troisième fois ce jour-là, Elise Chen téléphone pour savoir ce qui est arrivé à un réfugié d’une minorité birmane détenu dans un centre de surveillance de l’immigration. Pas de réponse. L’an dernier, les autorités malaisiennes ont arrêté, détenu et maltraité plus de 1800 réfugié(e)s. Femmes enceintes, vieillards et enfants, nul n’est épargné.

Elise travaille avec Tenaganita, une organisation malaisienne qui défend les droits des femmes, des migrant(e)s et des réfugié(e)s. Avec l’appui d’Inter Pares, Tenaganita offre mentorat et assistance à la Coalition des ethnies birmanes en Malaisie (COBEM), une alliance de huit groupes communautaires de réfugiés birmans auto-organisés. COBEM offre des services à plus de 60 000 personnes – soins de santé, éducation et aide en cas de détention arbitraire.

COBEM fait aussi le lien entre les collectivités et l’Agence des Nations Unies pour les réfugié(e)s (HCR). En juin dernier, le HCR a annoncé le retrait du statut de réfugié(e) pour les Chins, malgré le conflit et la militarisation qui persistent dans l’État Chin en Birmanie. COBEM s’est vivement opposé à cette décision, avec l’Organisation chin pour les droits de la personne, un autre homologue d’Inter Pares, qui documente les violations systématiques des droits. Le HCR a récemment interrompu le processus de retrait, citant de nouvelles recherches et l’opposition de la collectivité.

C’est une victoire – mais la lutte continue pour l’obtention d’un statut juridique en Malaisie. À l’heure où les violations des droits se poursuivent impunément en Birmanie, il est clair que le retour à la maison n’est pas une option immédiate pour bien des personnes qui ont fui. Pour les personnes réfugiées en attente dans les pays voisins, à qui l’on reconnaît souvent peu de droits, la solidarité internationale est plus urgente que jamais. Entretemps, Elise continuera de défendre les droits des personnes réfugiées et Inter Pares restera aux côtés de Tenaganita et COBEM.

Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles, Canada

Rasha Hilal Al-Baiyatti

Élevée en Irak, Rasha Hilal Al-Baiyatti ne sait que trop bien à quel point il est dangereux de limiter la démocratie et la libre expression. Elle a vu de ses yeux l’impact de la répression brutale de la société civile par un gouvernement.

C’est pour cela que Rasha – membre du personnel d’Inter Pares – participe maintenant avec passion au travail de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC). Inter Pares est membre fondateur de la CSILC et Rasha a été élu coprésidente du comité directeur en 2018. Pour elle, ce rôle a une dimension personnelle, professionnelle et politique.

La CSILC a pour but de veiller à ce que l’État canadien n’empiète pas sur les droits de la personne et la liberté d’expression. Elle réclame justice pour les personnes ciblées par un programme de lutte au terrorisme. La CSILC s’oppose aussi à la montée de l’intolérance sociale et judiciaire et de la xénophobie au nom de la sécurité nationale.

En 2018, la CSILC a lancé une campagne sur le projet de loi C-59, la soi-disant nouvelle Loi concernant des questions de sécurité nationale. Entre autres problèmes, Projet de loi C-59 autorise la surveillance massive par les organismes responsables de la sécurité nationale – qui pourraient recueillir des données de masse sur les canadiennes et les canadiens – sans exiger que les données aient été recueillies de manière conforme à la loi. Ces données pourraient servir à réprimer les dissidents et imposer des restrictions supplémentaires à des communautés déjà marginalisées. Au nom de la lutte contre le terrorisme, certains éléments de Projet de loi C-59 affaiblissent les libertés civiles et attisent la peur de l’Autre.

Rasha nous prévient : il ne faut pas laisser cette peur éroder notre liberté. Les lois relatives à la sécurité nationale réduisent trop souvent notre liberté même s’il n’est pas prouvé qu’elles augmentent notre sécurité. Rasha continue de soutenir la CSILC, afin d’empêcher la société canadienne de glisser vers un climat de répression et d’injustice, et pour promouvoir nos droits et libertés fondamentaux.

Rasha Hilal Al-Baiyatti | Coprésidente – CSILC - Photo par Nicholas Potvin, GOCRÉA

Près de 100 000 Canadiens et Canadiennes pourraient éventuellement être inscrit à tort sur la liste d'interdiction de vol , simplement parce qu'ils portent les mêmes noms.


Centre Likhaan pour la santé des femmes, Philippines

Arnold Vega

Élevé sous la dictature de Marcos dans les années 1970 et 1980, Arnold Vega a vu de ses yeux la répression des organisations communautaires. Mais dans son adolescence, il a aussi constaté la force de la révolution du pouvoir populaire qui a ramené la démocratie aux Philippines. Des années plus tard, le président Duterte réprime à nouveau la libre expression. La violence d’État est partout. La culture de la misogynie prospère. Les intégrismes étouffent les droits reproductifs.

C’est pour cela que chaque matin, Arnold Vega se lève à quatre heures pour prendre l’autobus qui l’amène – trois heures plus tard – au cœur de Manille où il travaille avec le Centre Likhaan pour la santé des femmes, une organisation féministe de la société civile. Chaque soir, il fait le trajet en sens inverse – encore plus lent s’il y a des embouteillages – pour revenir chez lui.

Arnold pourrait trouver du travail dans les alentours, mais il croit passionnément en la mission de Likhaan – offrir dans le respect des soins de santé sexuelle et reproductive de qualité à des femmes et des filles issues de collectivités parmi les plus marginalisées des Philippines. Chaque clinique de Likhaan possède un réseau de travailleurs(euses) et de bénévoles de la santé avec qui Arnold collabore étroitement. Ils et elles font du travail font du travail de sensibilisation communautaire, parlent aux femmes et aux filles chez elles, dans les rues et les ruelles, afin que la collectivité apprenne à défendre elle-même ses droits. C’est cette vision qui soutient Arnold dans ses longs trajets d’autobus : une fusion des soins médicaux et de l’organisation politique pour une société juste et égalitaire, axée sur la lutte pour les droits des femmes.

C’est un honneur pour Inter Pares de travailler avec Arnold et de soutenir le courageux travail de Likhaan.

Arnold Vega | Coordonnateur médical – Centre Likhaan pour la santé des femmes - Photo par Rita Morbia

Au total 13 068 personnes ont été rejointes au cours des sessions de sensibilisation.


Sanhá João Correia | Agronome – Tiniguena - Photo par Eric Chaurette

Tiniguena travaille avec 2 000 agricultrices qui fournissent à 5 000 élèves des légumes biologiques frais.


Tiniguena, Guinea-Bissau

Sanhá João Correia

Sanhá João Correia a grandi sur l’île de Galinhas, dans l’Archipel des Bijagos en Guinée-Bissau. Il a vécu dans deux mondes : celui du savoir et des traditions des Bijagos et celui d’une université du Brésil où il a étudié l’agronomie. De retour chez lui, Sanhá travaille maintenant avec le partenaire d’Inter Pares, Tiniguena, où il supervise un programme novateur de jardins et de cantines scolaires.

À titre de membre fondateur du réseau de la société civile pour la souveraineté alimentaire et la nutrition (RESSAN-GB), Tiniguena et ses alliés ont réussi à influer sur les politiques nationales en matière d’approvisionnement.

En 2018, Tiniguena s’est associée au Programme alimentaire mondial et à d’autres ONG pour lancer un programme national de cantines scolaires. Plutôt que de dépendre de l’aide alimentaire venue d’ailleurs, le programme se procure des légumes frais, cultivés selon des méthodes biologiques dans des fermes locales. Tiniguena travaille avec 2000 agricultrices qui fournissent aux 5000 enfants de 37 écoles des légumes biologiques frais. Le programme compte aussi des jardins scolaires pour compléter le menu et servir de classes en plein air pour les cours de biologie, de nutrition et de jardinage.

Dans un pays aux prises avec l’accaparement des terres, où les femmes doivent surmonter mille obstacles pour accéder à la terre et aux marchés, le programme s’annonce très prometteur. Il améliore la nutrition des enfants, développe des compétences nouvelles en agroécologie et offre un marché sûr aux agricultrices. Si le projet pilote est un succès, il sera étendu à des écoles d’un bout à l’autre du pays.

Sanhá est fier des jardins scolaires. Guidé à la fois par sa culture autochtone et par les principes scientifiques de l’agroécologie, il transmet ses connaissances et sa passion aux nouvelles générations.

Fondo Lunaria & Poder Mestizo, Colombie

Tatiana Galera Cueto

Dès l’enfance, Tatiana Galera Cueto a vu de ses yeux l’impact des groupes armés illégaux dans son Cordoba natal, un département du nord de la Colombie en bordure de la mer des Caraïbes. Zone largement rurale et conservatrice, le Cordoba a longtemps servi de corridor au trafic de stupéfiants et au conflit armé.

En collusion avec les élites terriennes, des groupes paramilitaires ciblaient celles et ceux qui contestaient la profonde inégalité du statu quo – multipliant les assassinats de leaders de mouvements sociaux, les massacres et le déplacement forcé de collectivités entières. Gardiens des normes machistes et patriarcales, ces milices procédaient aussi à des opérations de nettoyage social, effaçant systématiquement toute trace de diversité sexuelle ou de genre. Ils ont ainsi donné au Cordoba le triste record de la deuxième région du pays pour ce qui est des victimes LGBTI.

En résistance, Tatiana et d’autres personnes LGBTI et leurs allié(e)s se sont réuni(e)s en 2012 pour former Poder Mestizo (Pouvoir métis). Et le groupe est devenu un acteur social de premier plan du Cordoba, offrant aux jeunes de la diversité une plateforme où s’exprimer par l’art, la musique, la danse et la mobilisation sociale. Pour contribuer avec justice à l’édification de la paix, Poder Mestizo a aussi sensibilisé les gens à l’impact du conflit sur les personnes LGBTI afin que leur vérité fasse partie intégrante de l’histoire officielle.

Poder Mestizo est l’un des 48 groupes de la base appuyés par Fondo Lunaria, un homologue d’Inter Pares. Au dire de Tatiana : « Cet appui a renforcé les compétences en leadership de nos membres et nous a permis de bâtir quelque chose qui nous appartient dans un domaine où ça n’avait jamais existé. Ça nous a motivés à continuer parce que maintenant, nous savons qu’il y a d’un bout à l’autre du pays bien d’autres personnes et bien d’autres organisations qui travaillent à la même chose que nous, dans des conditions parfois pires encore. »

Tatiana Galera Cueto | Membre – Poder Mestizo - Photo par Poder Mestizo

Poder Mestizo est l'un des 48 groupes de la base appuyés par Fondo Lunaria homologue d'Inter Pares.


À la découverte d’une donatrice

L’héritage d’Eleanor

Dans ce rapport annuel, nous rendons hommage à toutes les personnes qui choisissent de laisser un héritage aux générations futures en faisant un legs à Inter Pares. Nous vous présentons ici un aperçu de l’histoire d’Eleanor Millard, donatrice d’Inter Pares, et de sa vision d’un héritage pour la justice sociale.

L’été où j’ai obtenu mon diplôme de l’Université de la Colombie-Britannique je cherchais du travail et j’ai abouti au Yukon. Je n’en suis jamais repartie. Au début, j’étais travailleuse sociale, puis j’ai commencé à participer à des projets en éducation et en communication avec les Premières Nations partout dans le Nord, notamment comme ministre de l’Éducation du Yukon pendant plusieurs années. Mon profond intérêt pour Paulo Freire m’a incitée à co-créer les deux premiers projets d’alphabétisation au Yukon, à Dawson City et Whitehorse, et le Centre d’éducation au développement du Yukon de Whitehorse. J’ai écrit quatre livres sur la vie dans le Nord et sa culture. Mes voyages m’ont amenée en Amérique centrale et dans les Antilles, et mon intérêt pour l’histoire et le développement s’est traduit par deux diplômes de maîtrise.

Ma première rencontre avec Inter Pares remonte à une conférence sur l’alphabétisation à Edmonton en 1979, dans un atelier sur Paulo Freire. Inter Pares a vraiment piqué ma curiosité. Débordant d’enthousiasme et d’énergie, ces gens-là avaient une approche formidable de la justice sociale. C’est là que j’ai commencé à faire des dons. J’aimais l’idée qu’Inter Pares travaille aussi au Canada. Ce qui m’a vraiment plu, c’est qu’Inter Pares collabore avec des organisations homologues plutôt que d’arriver en disant : « voici ce qu’il faut faire! » Quand j’ai préparé mon testament, il m’a donc paru tout à fait logique d’y prévoir un don à Inter Pares. Ce n’est pas le montant qui compte, c’est le fait de savoir qu’une chose que je connais continuera d’exister après moi.