Miguel de Barros, Tiniguena

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Miguel de Barros
Credit: Miguel de Barros

En 1995, à 14 ans, j’ai fait partie d’un groupe de 15 élèves choisis par des écoles de Bissau pour participer à un échange éducatif organisé par Tiniguena en Guinée-Bissau. Nous avons visité Rio Grande Buba et Lagaou de Cufada, deux centres de nidification importants en Afrique de l’Ouest. Là, nous vivions avec des familles de paysans qui nous ont appris la valeur des forêts sacrées et la façon dont ils trouvent les médicaments et les aliments dont ils ont besoin grâce à une profonde connaissance et une utilisation avisée de la riche diversité des plantes indigènes. Ce séjour en milieu rural a été une révélation pour moi. En ville, nos écoles étaient plus modernes. Nous avions des livres et des bibliothèques. À la campagne, il n’y avait pratiquement rien de tout cela.

Dans le cadre de l’échange, les élèves que nous avions visités sont venus à Bissau. Ensemble, nous avons rencontré le ministre de l’Éducation afin d’exiger l’accès universel à une éducation de qualité. Puis nous avons organisé des activités de collecte de fonds et des campagnes qui ont mené à la création d’une nouvelle école en milieu rural. Nous étions fiers de notre réussite. C’était profondément gratifiant.

Peu après, mes collègues étudiants et moi-même avons mis sur pied Geração nova da Tiniguena, un groupe jeunesse qui promeut l’éducation à l’environnement et la participation des jeunes aux processus civiques par l’entremise d’émissions de radio hebdomadaires et d’activités périodiques.

Inter Pares appuie Tiniguena et ces échanges entre la ville et la campagne depuis plus de vingt ans. Si la destination change d’une année à l’autre, le mot d’ordre reste le même : « pour aimer, il faut connaître; on protège ce que l’on aime ». En 2017, des élèves ont visité la région de Farim et vu l’impact des mines à ciel ouvert ainsi que les souffrances des communautés avoisinantes. De retour à Bissau, ils ont organisé des forums publics pour exiger une meilleure réglementation des entreprises minières.

Ces échanges permettent de faire front commun et d’aider les jeunes de la Guinée-Bissau à s’engager sur le plan social. Le soutien à long terme d’alliés comme Inter Pares et la générosité de donatrices et  donateurs partout au Canada rendent tout cela possible.

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