Soutenez les leaders locaux en Birmanie alors qu'ils et elles reprennent le contrôle de leur avenir

Le vent tourne pour la résistance en Birmanie.

Depuis le coup d’État de 2021, les groupes de résistance ont progressivement libéré des villages à travers le pays, animés du même désir de renverser la junte militaire. Dans certains États, dont l’État Karenni dans l’est du pays, ce processus est déjà bien engagé. Les forces de résistance karenni contrôlent environ 90 % de leur territoire. 

Cela signifie que les autorités karenni établissent leurs propres systèmes de gouvernance et d’administration des services publics – santé, éducation et aide humanitaire – dans des collectivités de tout l’État.

C’est une étape importante vers l’autodétermination en Birmanie. Avec votre appui, les homologues d’Inter Pares y travaillent depuis des décennies. Et maintenant, des collectivités autochtones ont l’occasion de prendre leur avenir en main.

Maw Reh Myar et des collègues du Forum de développement des collectivités ethniques au lancement d’un rapport à Yangon, en 2016. Crédit: KSWDC.

Inter Pares aide le KSWDC à renforcer les collectivités karenni, partager des compétences et créer des systèmes durables au-delà des crises immédiates. Votre solidarité soutient ce travail.

Envisageriez-vous de faire un don pour que les communautés autochtones puissent contrôler leur propre avenir en Birmanie ?

YEC 2024 donate button

Alors que l’armée birmane est délogée de plusieurs villes et bases militaires, l’État Karenni reste exposé aux mines terrestres et aux frappes aériennes. C’est un moment fragile, mais nous partageons l’espoir de nos homologues.

« Je n’ai pas baissé les bras, j’ai travaillé dur pour apprendre et me faire entendre », dit Maw Reh Myar.

Maw Reh Myar est une leader de l’est de la Birmanie. Depuis son adolescence, Maw Reh Myar travaille à accroître la participation des femmes dans les espaces décisionnels de l’État Karenni. 

En 2000, quand Maw Reh Myar est arrivée au Centre karenni de développement et de bien-être social (KSWDC), partenaire de longue date d’Inter Pares, elle était la seule femme de son équipe – et la première. Comme dans de nombreuses régions de Birmanie à l'époque, les normes patriarcales dominaient les espaces communautaires. Les hommes avaient une voix forte alors que les femmes étaient largement absentes des rôles de leadership.

Maw Reh Myar au bureau du KSWDC en 2007. Elle a joint l’organisation après avoir obtenu son diplôme et est devenue la toute première et la seule femme de son équipe.Crédit: KSWDC.

Cela n’a pas été facile au début. « Des hommes plus âgés ne comprenaient pas la valeur des femmes et ils me taquinaient parfois », se rappelle-t-elle. « C’était plus dur pour moi d’apprendre. »

Mais Maw Reh Myar a tenu bon. Elle était déterminée à changer les choses de l’intérieur. Au fil des ans, elle a introduit des ateliers sur le genre avec le personnel du KSWDC. Elle y abordait les inégalités de genre, soulignant que le manque de participation active des femmes était un obstacle majeur à un développement juste et durable. Le KSWDC a commencé à intégrer l’égalité de genre à toutes ses activités.

Aujourd’hui, grâce à ses efforts, près de la moitié des membres élus du comité de projet de développement communautaire du KSWDC sont des femmes.

Voulez-vous vous inscrire à notre programme de dons mensuels pour soutenir des femmes leaders comme Maw Reh Myar ? Votre don est un investissement important dans le leadership des femmes en Birmanie.

YEC 2024 donate button