L’autonomie corporelle au coeur de la santé et la justice reproductives

Célébrons 50 ans d’activisme pour la justice sociale

L’autonomie corporelle est au cœur de l’approche holistique de la justice sociale. À Inter Pares, cela s’exprime par notre façon d’accompagner et de soutenir des luttes mondiales pour la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR). Au cours des 50 dernières années, notre activisme en matière de SDSR a pris plusieurs formes. Voici un aperçu de ce que cela signifie de bâtir un monde où chaque personne peut exercer le contrôle sur son corps.

Pour en savoir plus, consultez www.interpares.ca/50years

Empêcher la circulation de contraceptifs dangereux pour les femmes

Dans les années 1980, des multinationales et des programmes d’aide de pays du Nord, dont le Canada, ont promu auprès des femmes pauvres du Bangladesh des contraceptifs retirés de leur propre marché. Des homologues d’Inter Pares à l’étranger ont fait campagne contre cette injustice. Leur emboîtant le pas, nous nous sommes joints à une douzaine d’alliés du Canada pour plaider avec succès auprès de l’ACDI (maintenant Affaires mondiales Canada) qu’il fallait cesser d’envoyer à des femmes du Sud des médicaments jugés dangereux pour les femmes du Nord. À l’instar de nos homologues, nous avons plaidé pour l’autonomie corporelle, nourrissant mutuellement notre analyse, nos campagnes et notre activisme.

Connecter des survivantes de la stérilisation forcée

En 2019, Inter Pares a soutenu son homologue SISAY pour amener Victoria Saccsara, victime-survivante de stérilisation forcée au Pérou à un forum sur les droits de la personne en Équateur. Là, Victoria a entendu parler de ce que d’autres ont vécu, notamment Morningstar Mercredi, une femme autochtone du Canada. Leur connexion a donné naissance à un solide lien de solidarité en vue de réclamer justice pour toutes les survivantes. En 2022, Morningstar a publié Sacred Bundles Unborn, un ouvrage sur une pratique qui perdure dans le monde, la stérilisation de femmes autochtones. On y trouve un essai de Victoria, où elle livre cette réflexion : « Le fait de s’organiser entre victimes et de bénéficier de la solidarité et du soutien des institutions de défense des droits de l'homme en tant qu'alliées nous donne de la force et nous permet de voir que nous ne sommes pas seules ».

Amplifier le travail sur la SDSR au Bangladesh, au Salvador, aux Philippines et au Soudan

Cela fait des décennies qu’Inter Pares accompagne la réalisation de programmes de SDSR par ses homologues. Entre 2019 et 2024, nous avons aidé nos homologues de longue date Nijera Kori (Bangladesh), Colectiva Feminista (Salvador), le Centre Likhaan pour la santé des femmes (Philippines) et l’Organisation soudanaise pour la paix et le développement à amplifier leur travail en SDSR, après avoir réussi à obtenir des fonds du gouvernement canadien. Ces efforts ont porté sur la défense de l’autonomie corporelle des femmes, notamment des adolescentes.