filles, mères, grands-mères et autres hors-la-loi sexuels

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Une jeune activiste se couvre le visage pendant la Marche des femmes du 8 mars 2023 à San Salvador, Salvador. Crédit: Jessica Xiomara Orellana Ventura

L’automne dernier, Inter Pares a lancé l’exposition photo filles, mères, grands-mères et autres hors-la-loi sexuels, en collaboration avec la Gallery 101 à Ottawa. Co-organisée avec nos homologues Nijera Kori au Bangladesh, La Colectiva Feminista para el Desarrollo Local au Salvador et le Centre Likhaan pour la santé des femmes aux Philippines, l’exposition documente l’activisme pour la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans des contextes hostiles à l’autonomie corporelle des filles, des femmes et des personnes de la diversité de genre. 

On y expose le talent de photographes locales, illustrant la force d’activistes qui affrontent des obstacles profondément ancrés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. Les photos suscitent des discussions sur la manière dont la connaissance intergénérationnelle circule dans de multiples directions: les générations plus âgées sont remises en question, changées et informées par les plus jeunes, et vice-versa. Des jeunes filles qui remettent en question les mariages d’enfants aux femmes qui affirment le droit à la contraception et à l’avortement légal et sans danger, l’exposition célèbre les différentes générations travaillant ensemble.

L'art touche les gens d'une façon que la sensibilisation traditionnelle ne peut atteindre. Nous avons récemment échangé avec des homologues pour découvrir comment l’art peut faciliter des conversations souvent passées sous silence. 
« Une image vaut mille mots », rappelle Wendy Barrera Rivas, une activiste qui travaille avec La Colectiva au Salvador. « Par le journalisme féministe, nous montrons notre réalité de femmes au Salvador et nos aspirations à la liberté individuelle. »

L’art peut aussi briser le silence qui entoure la sexualité. « La plupart des ados hésitent à aborder le sujet parce que c’est tabou », explique Sharaban Tohura, qui travaille avec notre homologue Nijera Kori au Bangladesh. « Utiliser des supports créatifs comme la chanson, le théâtre ou la photo nous aide à parler de SDSR avec les jeunes ». La créativité aide les jeunes à comprendre la SDSR et à échanger entre pairs, à bâtir une solidarité par l’action collective.

filles, mères, grands-mères et autres hors-la-loi sexuels témoigne de l’universalité de la lutte pour la santé et les droits sexuels et reproductifs au-delà des différences géographiques et culturelles. Au lancement de l’exposition, Nathalia Santos Ocasio – gestionnaire de programme d’Inter Pares pour l’Amérique latine – déclarait : « Cette exposition nous permet de mieux saisir la réalité de l’activisme pour la SDSR dans le monde. C’est un appel à l’action pour nous toutes et pour nous tous. » 

Même si l’exposition a pris fin à Ottawa, les photos et les récits peuvent être consultés en ligne et il y aura une tournée dans certaines villes du Canada dans les mois à venir. 

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