Semer les graines du changement: Agricultrices d’Afrique de l’Ouest et du Canada en tournée

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Des homologues d’Afrique de l’Ouest rencontrent des agriculteurs canadiens lors de la Tournée l'égalité dans les prés Crédit:  Marie Dulude/Seed Change

En septembre, Inter Pares a accueilli sept leaders féministes d’Afrique de l’Ouest lors d’un échange d’apprentissage en agriculture. Pendant 10 jours, des homologues de la Guinée-Bissau, du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ont rencontré des agricultrices, des activistes et des décideurs-euses de l’Estrie et de Montréal au Québec, ainsi que d’Ottawa, pour parler d’égalité de genre et d’agroécologie – une approche holistique de l’agriculture qui travaille avec nos environnements, nos cultures et nos traditions locales dans le but de produire des aliments de manière durable.

La tournée a permis à nos homologues de voir directement comment des agricultrices du Canada, comme Maude-Hélène Desroches des Jardins de la Grelinette, une microferme biologique, appliquent les principes de l’agroécologie dans un autre climat et un autre contexte socioéconomique. Les visites de fermes, de coopératives et de projets de conservation des semences biologiques ont permis d’échanger sur la régénération des sols, la biodiversité et les outils pour réduire l’effort physique en agriculture, un sujet qui intéresse particulièrement les agricultrices d’Afrique de l’Ouest.

Au-delà des champs, nos homologues ont abordé des préoccupations communes avec des élu-e-s locaux-ales et des allié-e-s : la mainmise de l’industrie sur les semences, les changements climatiques et les obstacles auxquels se butent les femmes en agriculture pour obtenir les terres et les ressources. Lors d’un forum public avec Vigilance OGM, un homologue québécois, nos invité-e-s d’Afrique de l’Ouest ont exploré des stratégies pour s’opposer au contrôle des systèmes alimentaires par l’industrie. Ils et elles ont raconté comment des coopératives agricoles menées par des femmes ont résisté à l’accaparement des terres et restauré les pratiques agricoles traditionnelles. Et leurs récits ont trouvé un écho auprès des agriculteur-rice-s canadien-ne-s dans l’auditoire, dont plusieurs mènent des luttes similaires. 

« Ce sont des luttes communes au Nord et au Sud », dit Pauline Ndiaye d’Enda Pronat, homologue du Sénégal. « Nous nous inspirons entre nous de nos meilleures pratiques. »

On trouve une partie de ces vibrants échanges dans la série de balados enregistrée avec Les Agricoles. Des femmes de la délégation y évoquent leur cheminement de leaders dans les mouvements agroécologiques et les obstacles liés au genre qu’elles affrontent encore.

Malgré les différences géographiques et culturelles, les femmes de milieu rural et les petit-e-s producteur-rice-s agricoles du monde entier ont des luttes et des solutions communes. En stimulant le partage des stratégies, des difficultés et des succès, la tournée a renforcé le mouvement mondial pour la souveraineté alimentaire et l’égalité de genre. 

Ces échanges nous rappellent que l’agroécologie va bien au-delà de l’agriculture – elle transforme les sociétés, un champ à la fois.


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