
De 2012 à 2016, une collaboration a été établie entre Inter Pares et Dominique Caouette, ancien membre de l’équipe d’Inter Pares et désormais professeur agrégé au Département de science politique de l’Université de Montréal, qui a pris des dispositions pour que des étudiant.e.s puissent suivre des stages auprès de nos homologues. Subventionnés par les étudiants et l’Université de Montréal, les stages sont pris en compte dans la formation.
Inter Pares a donc facilité les contacts avec les homologues, fourni aux étudiant.e.s un cadre d’orientation avant leur départ et les a rencontrés à leur retour au Canada. Les étudiant.e.s ont grandement bénéficié de ces stages qui leur ont permis de découvrir un pays et les luttes pour la justice sociale menées par les organisations auprès desquelles le stage était effectué; ils en sont revenus avec de nouvelles perspectives d’avenir.
Parmi les homologues ayant accueilli des stagiaires, Nijera Kori a reçu, entre 2012 et 2016, quatre étudiant.e.s ayant fait le voyage jusqu’au Bangladesh : Amira Beghdadi (2012), Émilie Rochon Gruselle (2013), Abel Cazenave (2016) et Inès Sanchez (2016). Chaque étudiant.e s’est intéressé à un aspect différent du travail de Nijera Kori. Outre, le rapport de stage, les étudiant.e.s ont aussi tourné de courtes vidéos illustrant les problématiques soulevées.
Ainsi, Amira s’est penchée sur la Loi sur le droit à l’information et sur la manière dont les groupes de paysans sans terre de Nijera Kori ont su s’en servir pour obtenir, par exemple, des informations sur les programmes d’emploi locaux ou sur les bourses offertes aux élèves des écoles locales. Les informations obtenues leur ont aussi permis de demander des comptes aux autorités locales et de combattre la corruption. Bien qu’Amira ne soit pas cinéaste, elle a pu réaliser une courte vidéo où elle soulève ces problématiques et présente l’expérience de ces groupes. Nous vous invitons à la regarder :
L’attention d’Émilie s’est portée sur la question du genre dans le sud-ouest du pays, région où Nijera Kori est présente. Elle a rédigé une note de recherche intitulée « Women and Livelihood in Rural Bangladesh: Gender Specific Vulnerabilities in Coastal Noakhali ». Elle est accessible en ligne. Émilie a aussi pris part à la production d’un documentaire qui, bien que ne portant pas sur Nijera Kori, traite des réfugiés climatiques. (Durée 14:42 minutes.)
Enfin, Abel et Inès ont décidé d’effectuer une série de courtes études de cas pour illustrer certains aspects du travail de Nijera Kori et des groupes de paysans sans terre, notamment leurs réalisations à long terme. Leur projet s’est concrétisé dans quatre documentaires :
- Les réalisations de Mariam : mobilisation pour le changement social pour l’autonomisation ( en anglais).Récit de la vie de Mariam, membre de Nijera Kori, son combat et son ascension en tant que leader communautaire dynamique.
- Violence contre les femmes et stratégies féminines : sensibilisation aux droits des femmes dans les zones rurales du Bangladesh ( en anglais). Ce document relate le travail de Nijera Kori auprès des femmes pour les aider à faire face à la violence qu’elles subissent de leurs partenaires mais également à guider les hommes vers un changement de comportement.
- Barrages sur le fleuve : appropriation de l’eau et attaques contre les sans terre du sud du Bangladesh ( en anglais). Récit des tentatives de prise de contrôle d’un fleuve par les élites nanties d’une région du Bangladesh et du succès remporté par les sans terre de Nijera Kori pour y faire face.
- Luttes des Adivasis dans les zones rurales du Bangladesh : examen de l’accès aux terres et des droits des peuples autochtones au Bangladesh ( en anglais). Récit de l’action de Nijera Kori et d’un groupe de familles autochtones qui défendent leur droit à la terre et aux services publics.
À l’heure actuelle, aucun stage n’est prévu auprès de Nijera Kori.
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