Résister au minage du lithium au Québec

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Le lac Simard, situé sur les terres de la Première nation de Long Point, est vital pour la communauté. L’exploitation de la mine et les eaux de ruissellement va causer des dommages irréparables. Crédit: Cassandra Pichette

Dans le sous-sol du territoire non cédé des Anichinabés Aki, en Abitibi-Témiscamingue, dans l’Ouest du Québec, une ressource rare est dans la mine de Sayona Mining : le lithium. 

La société prévoit extraire du lithium sur trois sites dans la région. L’un d’eux, le Projet Tamsin Lithium, se trouve sur le territoire non cédé de la Première Nation de Long Point (Long Point First Nation-LPFN). En 2018, Sayona Mining a acquis un claim sur ces terres, et des douzaines d’autres, en vertu du droit minier de la province. Selon les lois sur les mines, la société minière n’est pas obligée d’obtenir le consentement des Premières Nations, ni même de les consulter. 

Quand elle a su que Sayona détenait un claim sur ses terres, la LPFN a sonné l’alarme : les activités minières et le ruissellement allaient causer un tort irréparable au lac Simard, d’une importance vitale pour la collectivité. Une mine mettrait gravement en péril ses pratiques traditionnelles – la chasse, la pêche, le trappage et la cueillette. 

La LPFN s’est mobilisée avec d’autres groupes d’écologistes et de la société civile, dont Mines Alerte, homologue d’Inter Pares. Avec l’appui de Mines Alerte, elle a mis en lumière le risque posé par les mines pour ses terres et son mode de vie. Par la suite, Mines Alerte et les groupes ont découvert que Sayona Mining avait trompé le public et le gouvernement quant à l’ampleur prévue d’un autre de ses sites miniers – le projet Authier Lithium – afin d’éviter une évaluation complète de l’impact sur l’environnement. Inquiets de cette esquive, la LPFN et ses alliés ont appelé le gouvernement du Québec à mener une évaluation environnementale complète des trois projets. 

Dans l’attente d’une réponse, la Première Nation de Long Point et Mines Alerte ont mené leur propre évaluation environnementale du projet Tansim. 

« Les résultats de notre évaluation doivent être déterminants dans la décision d’autoriser ou non le projet », dit Steeve Mathias, ex-Chef du Conseil de la Première Nation de Long Point.

Selon Mines Alerte, les sociétés minières au Québec détiennent des claims sur une superficie de la taille de Cuba. Et malgré l’existence de 11 Premières Nations au Québec, aucune loi québécoise sur l’environnement n’exige leur consultation ou leur participation.

Les peuples autochtones de tout le Canada partagent la lutte de la Première Nation de Long Point. À titre de cofondatrice et membre active de Mines Alerte, Inter Pares est solidaire des luttes menées par les Autochtones pour affirmer leur droit de gérer leurs territoires pour eux-mêmes, pour leurs collectivités et pour les générations futures.


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