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Le combat du groupe autochtone Tsilhqot’in pour sauver Teztan Biny news : Insight & Analysis May 20, 2014 Share Print Teztan Biny or Fish Lake in the far north of British Columbia: Members of the Xeni Gwet’in community of the Tsilhqot’in Nation taken by Ramsey Hart out on the lake. Cet article a subit une mise à jour substantielle en juin 2014. Vous trouverez, au bas de cet article, les nouveaux développements reliés au dossier. Ramsey l’appellait la mine zombie : « Peu importe le nombre de fois où le projet est tué, il revient toujours, chaque fois plus fort qu’avant ». Ramsey Hart est le coordonnateur des programmes canadiens de Mines Alerte Canada. Quant au projet qu’il évoquait, c’était celui de la mine Prosperity proposée par Taseko Mines ltée., située dans le Nord de la Colombie-Britannique près du lac Teztan Biny. En collaboration avec la nation Tsilhqot’in, Ramsey Hart apportait récemment la touche finale aux commentaires de Mines Alerte Canada sur le mandat de la Commission d’examen du projet de la mine Prosperity... pour la seconde fois! Le plus dur, à ses yeux, c’était que « la nation Tsilhqot’in, après des mois de travail ardu, pensait avoir finalement été entendue par le gouvernement canadien. Mais elle doit tout reprendre à zéro. Cela n’a pas de sens ».En juillet 2010, après des mois d’examens techniques et d’exposés détaillés présentés par la nation Tsilhqot’in, Mines Alerte Canada et d’autres organisations, une commission d’examen fédérale a publié ce que le ministre fédéral de l’Environnement de l’époque, Jim Prentice, a qualifié de rapport « accablant », « probablement le plus grave qu’il m’ait jamais été donné de lire ».À juste titre. Fish Lake, Teztan Biny en langue tsilhqot’in, et son bassin versant sont reconnus pour leur abondance en truites. Il s’agit également d’une zone économique, spirituelle et culturelle d’importance pour les Tsilhqot’ins, ainsi que l’habitat d’ours grizzli, une espèce menacée. Le projet aurait drainé l’eau du lac et transformé la zone supérieure en étang de résidus miniers toxiques, causant des dommages considérables et irréparables aux Tsilhqot’in, aux réserves de poissons et aux grizzlis. Moins d’un an plus tard, non seulement l’entreprise minière a-t-elle présenté un « nouveau » projet mais le gouvernement fédéral a accepté de le soumettre à une nouvelle commission d’examen. Bien que l’entreprise prétendît qu’il s’agissait d’une soumission tout à fait différente, Ramsey avait constaté que la proposition d’origine comprenait une option alternative similaire à celle qui fait l’objet de la présente requête. À l’époque déjà, l’entreprise et le comité fédéral avaient convenu que cette option comportait des risques encore plus importants à long terme que la proposition initiale. Cette situation n’est pas inéluctable. Ramsey souligne qu’il existe de nombreux cas de collaboration fructueuse entre les Premières nations et les entreprises minières. « Les Tsilhqot’ins ne sont pas contre l’exploitation des ressources, mais ils s’opposent aux méthodes d’exploitation destructrices et irresponsables ». Plutôt que de gaspiller temps et ressources dans la répétition de procédures interminables, ils préféreraient oeuvrer au développement d’alternatives économiques plus durables et plus acceptables. Ramsey et Mines Alerte Canada continueront d’accompagner les Tsilhqot’ins, et d’autres communautés autochtones, dans leur lutte pour la protection de leurs moyens de subsistance et la gestion des ressources terrestres et hydrologiques. Comme nous l’avons fait depuis notre participation à la création de Mines Alerte Canada il y a plus de dix ans, Inter Pares continuera de promouvoir l’action pour une transformation durable des rapports du gouvernement canadien avec les peuples autochtones et une modification de la manière dont sont effectués les choix de développement socio-économique et environnemental au Canada. Inter Pares est fière de compter parmi les co-fondateurs et membres de Mines Alerte Canada. En plus de prendre part aux activités programmatiques et de verser une contribution financière, une membre de l’équipe d’Inter Pares siège sur le Conseil d’administration, prêtant une assistance en matière d’organisation, de gouvernance et de levée de fonds. Mise à jour, juin 2014 : La mine zombie – à laquelle un second coup de grâce a été donné – ne veut toujours pas mourir. Il est scandaleux de constater qu’elle continue non seulement de représenter une menace aux droits des peuples autochtones mais aussi un gaspillage de temps et de ressources que l’on serait mieux avisé de consacrer au développement économique local aux retombées bénéfiques pour les habitants de la région. En octobre 2013, une commission d'examen fédéral indépendante a rejeté la « nouvelle » proposition de projet de mine New Prosperity du promoteur Taseko Mines, largement pour les mêmes raisons qui l’avaient poussée à rejeter la proposition initiale : effets négatifs sur les droits ancestraux, les activités traditionnelles des peuples autochtones dans la zone du projet, la qualité de l’eau, le poisson, l’habitat du poisson et l’ours grizzli, qui est une espèce menacée. La Commission a conclu que la soi-disant nouvelle proposition ne contenait pas de moyens de mise en œuvre viables pour contrer ces effets négatifs. Quatre mois plus tard, le Gouvernement fédéral, après avoir examiné les conclusions de la Commission, a décidé à son tour de rejeter le projet. « Nous lançons un appel à la province et à Taseko pour qu’ils renoncent enfin à ce projet, démontent leurs tentes et rentrent chez eux », a dit le chef Xeni Gwet’in Roger William. « Cette société a déjà perdu beaucoup trop de temps et de ressources sur un projet qui avait déjà été rejeté en 1995. Il est temps qu’elle aille voir ailleurs et qu’elle nous laisse en paix ». Loin de s’avouer battue, Taseko Mines a préféré intenter deux actions visant à infirmer la décision et à remettre en question le processus même d’examen environnemental. En somme, comme le dit Chef William : « Pour les Tsilhqot’in, après des années où pesait l’ombre menaçante du projet, il est temps que nous puissions enfin collaborer avec d’autres communautés et d’autres entreprises, dans la région, sur des projets économiques réellement bénéfiques qui ne détruiraient pas la terre et les cours d’eau dont nous dépendons tous. Nous ne nous sommes pas battus pendant vingt ans devant les tribunaux, allant jusqu’à la Cour suprême du Canada, pour que nos droits ancestraux soient finalement vidés de leur sens ». Pour en savoir plus sur le combat des Tsilhqot’in, visiter DeSmog Canada et West Coast Environmental Law (en anglais seulement). En savoir plus : Bulletin - juin 2012 - Aux limites de la connaissance: en solidarité avec les peuples autochtones - Volume 34, Numéro 2. Le site Internet de Mines Alerte (en anglais) Our impact Appuyer les Premières nations du Canada dans leur combat pour préserver leur moyen de subsistance de concert avec des organisations qui œuvrent pour l’imputabilité des mines. Add new comment You must have JavaScript enabled to use this form. Your name Comment * Save Leave this field blank