Inter Pares appuie la décriminalisation de l’avortement au El Salvador

Nouvelles : Dans l'actualité

Imprimer cette page

Le Salvador compte l'une des lois antiavortement les plus draconiennes au monde, qui pénalise l'avortement en toutes circonstances, y compris lorsque la vie ou la santé de la femme enceinte est en danger et en cas de viol. Le Salvador est l’un des seuls pays au monde ayant des lois aussi strictes, et La Colectiva feminista, une organisation partenaire de longue date d’Inter Pares au Salvador, est au premier plan de la lutte pour la modification du Code pénal.

La criminalisation de l'avortement affecte de façon disproportionnée les femmes pauvres: tandis que les Salvadoriennes plus aisées peuvent payer pour des services privés ou pour obtenir des soins à l'étranger, les femmes qui n’ont pas le choix d'avorter illégalement au Salvador s’exposent à de grands risques et contribuent à des taux élevés de mortalité et de morbidité infantiles. Cette législation punitive viole les droits des femmes salvadoriennes en les empêchant d’avoir recours à de l’attention médicale post-avortement. Cette interdiction totale de l’avortement entraine aussi des peines d’emprisonnement injustes et de longues peines de prison, incluant pour les femmes ayant eu des fausses couches ou d’autres complications obstétriques.

Récemment, le Président de l’Assemblée législative salvadorienne a proposé des amendements au Code pénal afin de décriminaliser l’avortement sous certaines conditions : lorsque la santé de la mère est en péril, en cas de viol, de malformation fœtale, et en cas de viol d’une adolescente ou d’une mineure. Le sujet sera débattu au cours des prochaines semaines, et bien que les modifications suggérées soient loin de garantir le droit à l’avortement pour toutes les femmes salvadoriennes, il s'agirait tout de même d’une avancée importante pour nos partenaires.

Ceci a mené La Colectiva et des organisations alliées à mettre sur pied une vaste coalition, appelée Alianza por la salud y la vida de las mujeres (l’Alliance pour la santé et la vie des femmes). En réponse à la demande d’appui international de celle-ci, Inter Pares et d’autres organisations canadiennes de la société civile ont signé une lettre dirigée à 8 députés, préalablement identifiés pour le rôle clé qu’ils et elles pourraient jouer sur cette question. Elles leur seront remises en personne dans le cadre d’une stratégie de lobbying intensif.

En savoir plus

Faire un commentaire

backdrop