Santé et droits sexuels et reproductifs au-delà des frontières

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Vers la fin de 2019, Inter Pares s'est réunie avec des homologues à Manille, aux Philippines, pour parler du nouveau programme international, Impulser la santé et les droits sexuels et reproductifs. Crédit: Centre Likhaan pour la santé des femmes

Le Centre Likhaan pour la santé des femmes. La Colectiva Feminista. Nijera
Kori. L’Organisation soudanaise pour la recherche et le développement (SORD). Ces quatre organisations sont de pays différents, avec chacun sa langue, son histoire, sa culture, et ses traditions religieuses et sociales. Bien
qu’elles s’inscrivent dans des contextes uniques, elles partagent une lutte commune pour la justice sociale et les droits des femmes. Inter Pares a obtenu le financement de son programme Impulser la santé et les droits
sexuels et reproductifs (SDSR) par le gouvernement du Canada, grâce à sa collaboration de longue date avec ces organisations. L’appui d’Affaires mondiales Canada permet à ces organisations d’étendre leurs programmes
avec un important afflux de ressources étalé sur quatre ans et demi.
Qu’est-ce qui réunit ces organisations à première vue si différentes? Chacune est établie dans un pays conservateur sur le plan religieux et social, qui limite l’épanouissement des femmes et contraint leur potentiel.

Toutes reconnaissent que le patriarcat est la cause profonde des obstacles qu’elles combattent. Chacune travaille directement avec la base et fait du plaidoyer sur les politiques afin de catalyser un changement systémique. Toutes s’identifient farouchement comme féministes et font partie intégrale du mouvement pour les droits des femmes dans leur pays. Le travail de chacune au sein du programme a pour but de défendre l’autonomie physique
des femmes, notamment des adolescentes; de leur donner des options en matière de santé et de sécurité; et de les appuyer à réaliser leurs
droits et leurs aspirations. Au Salvador, La Colectiva Feminista s’intéresse particulièrement aux droits sexuels des femmes dans un pays qui jette en prison les femmes ayant subi un avortement illégal et risqué ou même une
fausse couche qualifiée à tort d’avortement. L’organisation s’attaque aussi à la question plus vaste de la violence contre les femmes. Au Bangladesh, Nijera Kori accompagne les femmes et les hommes marginalisés de milieu rural qui s’organisent, prennent conscience de leurs droits et se mobilisent
pour les défendre. L’organisation se penche aussi sur le mariage d’enfants et à la dot, à l’accès des femmes aux services de santé et à la violence conjugale. Aux Philippines, Likhaan s’attaque au taux élevé de grossesses précoces – une cause majeure de mortalité maternelle – en offrant aux adolescentes de l’éducation et des services de santé reproductive. Enfin, SORD travaille au Soudan à éliminer la discrimination enchâssée dans la loi, qui promeut une culture de violence contre les femmes et les filles, et criminalise des droits aussi fondamentaux que celui de marcher seule en public.

Chacune de ces organisations incroyables entretient des liens de longue date avec Inter Pares, parfois depuis plus de 30 ans – des liens fondés sur la confiance mutuelle, la reddition de comptes et les valeurs communes. Quand
nous nous sommes réunies des quatre coins du monde pour planifier Impulser la SDSR, la connexion a été instantanée même si certains groupes ne s’étaient jamais rencontrés. Il y a eu des rires et de la convivialité. Il y a eu des discussions passionnées et des désaccords respectueux. Il y a eu des conversations sur le féminisme, la solidarité et les moyens d’apprendre les unes des autres pour améliorer nos programmes. Nous avons échangé des
idées et commencé à tisser et renforcer des liens entre nous. En bref, nous avons envisagé ensemble un avenir où les femmes et les filles sont des membres à part entière de la société.

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