Flor Salvador : Témoin de luttes et d’avancées en Mésoamérique

Nouvelles : Analyses

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Flor de María Salvador
Flor de María Salvador Crédit: Dinóva Lopez/PCS
PAR GUILLAUME CHARBONNEAU, GESTIONNAIRE DE PROGRAMME
Aînée de neuf enfants, Flor de María Salvador a grandi près de la ville de Guatemala, où elle aidait sa mère à vendre des tortillas pour faire vivre ses frères et soeurs. Elle apprit très tôt l’importance de la solidarité et de l’engagement.
 
En 2001, Flor commença à travailler pour Consejería en Proyectos (PCS), principal homologue d’Inter Pares en Amérique latine, dans son bureau pour l’Amérique centrale et le Mexique, une région qui porte le nom de Mésoamérique.
Secrétaire-réceptionniste à son arrivée, elle est désormais agente de programme, et une personne clé pour PCS et ses partenaires.
 
PCS, les accords de paix au Guatemala étaient encore assez récents, et ses collègues appuyaient des organisations menées par des femmes déplacées par la guerre. Flor apprit que le processus de retour n’est que l’une des nombreuses étapes à franchir pour atteindre une paix véritable. Elle a vu les luttes des survivantes de violence sexuelle et la façon dont l’accompagnement soutenu, à long terme, reçu par les organisations de femmes permit à certaines d’entre elles de réclamer justice. Au fur et à mesure de son travail avec des organisations de la base, du Chiapas au Nicaragua, Flor réalisa à quel point la violence est une stratégie utilisée contre les collectivités qui s’organisent pour revendiquer leurs droits fondamentaux et prévenir le pillage de leurs ressources naturelles.
 
Flor constata aussi à quel point le racisme et le machisme systémiques font écho à sa propre histoire, elle-même de descendance maya kaqchiquel et pocomam. Aujourd’hui, elle estime que son rôle au sein de PCS est de travailler en vue de changer les structures d’oppression qu’elle a vues en action. Qu’il s’agisse des femmes autochtones, forcées d’affronter chaque jour le racisme exacerbé par la discrimination ethnique et linguistique, ou des femmes migrantes sans papiers, particulièrement exposées à la violence sexuelle, il est clair que les besoins des femmes sont souvent ignorés et mis de côté. C’est pour cela que le PCS crée des espaces où elles peuvent faire entendre leur voix.
 
Flor est en contact quotidien avec des femmes de toute la région mésoaméricaine qui oeuvrent pour l’égalité et le changement. Elle appuie les efforts d’organisation et de planification des groupes, ainsi que le développement de leurs membres. Son travail d’accompagnement renforce ces réseaux, à la fois dans leurs luttes et dans leurs avancées. Flor a aussi été une source d’inspiration et d’apprentissage pour nous à Inter Pares, et nous espérons que notre collaboration durera encore longtemps. ¡Gracias, Flor!

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