Planifier,   c’est résister – Les peuples autochtones birmans imaginent un avenir autodéterminé

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Photo de deux personnes assises de part et d'autre d'une large souche d'arbre recouverte de mousse. L'une d'elles pointe du doigt la surface de la souche. À l'arrière-plan, on aperçoit de grands arbres et un totem.
Paul Sein Twa, de Birmanie, s’entretient avec le chef héréditaire Gaahlaay Lonnie Young à Haida Gwaii. Crédit: Emilee Gilpin/Coastal First Nations - Great Bear Initiative

Un monde sépare la Birmanie et Haida Gwaii, mais ce sont des voisins dans leur lutte pour l’autodétermination. La connexion a été instantanée quand des représentant-e-s autochtones de la Birmanie se sont rendu-e-s en juin 2023 dans les îles au large de la Colombie-Britannique pour rencontrer des membres du peuple haïda.

« Ils affrontent un génocide similaire à celui qu’ont vécu les ethnies en Birmanie », dit Paul Sein Twa, qui a participé à cet échange d’apprentissage grâce à l’appui d’Inter Pares. Il travaille avec l’organisation ethnique KESAN (Réseau karen d’action sociale et environnementale), l’un de nos homologues dans le sud-est de la Birmanie.

Paul est karen et, comme beaucoup d’ethnies en Birmanie, il utilise indifféremment les termes « ethnique » et « autochtone » pour se décrire. « Nous avons eu des expériences similaires pendant la colonisation, notamment l’interdiction des pratiques culturelles et de l’identité autochtone. »

Ils et elles ont parlé des obstacles que chaque groupe a dû surmonter pour faire valoir ses droits sous les pouvoirs coloniaux et des différentes approches adoptées par chacun pour les surmonter. L’activisme de la nation Haïda sur plusieurs fronts – création d’un musée, cogestion des ressources naturelles, travail sur la souveraineté constitutionnelle et juridique – a inspiré Paul pour l’avenir de KESAN.


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« L’un des piliers de la nation est la renaissance culturelle. Les Haïdas ont ramené leurs totems, leurs cérémonies, leurs chants, leur mode de vie, leur chasse… pour les intégrer à l’éducation des enfants », explique Paul.

« Avant, nous pensions davantage aux aspects politiques et humains, en mettant moins l’accent sur la culture, l’environnement et le savoir autochtone. »



C’est la première fois que Paul et ses collègues étaient exposé-e-s à un gouvernement fédéral – un système auquel ils aspirent depuis des années.

Et même si la junte militaire poursuit sa brutale campagne contre son peuple, Paul et bien d’autres continuent de résister en planifiant un avenir pacifique, fédéral et autodéterminé.


Cet échange d’apprentissage a été organisé par un réseau de peuples autochtones en Birmanie, avec le soutien d’un groupe de donateur-ice-s. Notre programme en Birmanie est réalisé en partenariat avec le gouvernement du Canada.

Image du logo : une demi feuille d'érable rouge avec les mots "En partenariat avec le Canada" à côté. Le petit drapeau canadien se trouve au-dessus du "A" final de Canada.

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