Birmanie : l’expérience terrain au service des politiques canadiennes

Nouvelles : Analyses

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La délégation de femmes de Birmanie.
Quatre collègues de Birmanie sur les marches du Parlement après avoir livré leur témoignage : Pippa Curwen, Wahkushee Tenner, Jessica Nhkum, Inter Pares staff Rebecca Wolsak, and Htwe Htwe. Crédit: Kevin Malseed

« Nous apprécions grandement votre participation et votre témoignage. Vous nous avez apporté de précieuses informations. »

C’est en ces mots que Scott Reid, membre du Parlement et président du Sous-comité des droits internationaux de la personne, a levé la séance. C’est en ces mots qu’il a remercié les quatre collègues œuvrant pour les homologues d’Inter Pares en Birmanie ainsi que les deux responsables des programmes sur la Birmanie d’Inter Pares, pour leur témoignage sur la situation dans ce pays.

En mars 2015, Inter Pares avait accueilli une délégation de quatre femmes venues au Canada rencontrer des Canadiennes et Canadiens d’origine birmane et de tous horizons, des organisations des Premières Nations et des militants de Colombie, du Soudan et du Canada. Chaque réunion était l’occasion d’en apprendre sur des personnes confrontées à des combats similaires et d’échanger sur les stratégies d’action en toute complicité; chaque discussion, celle de faire la lumière sur le quotidien des habitants des zones ethniques de la Birmanie en le comparant aux manchettes occasionnelles des médias canadiens sur le sujet. À chaque rencontre avec les membres du Parlement, sénateurs et fonctionnaires, la délégation n’a pas manqué de faire des recommandations en matière de politiques.

Dans son témoignage, Wahkushee Tenner de la Women's League of Burma (Ligue des femmes de Birmanie) a rappelé que les responsables de violence sexuelle vivent en toute impunité. Elle a demandé au Canada d’exiger une enquête internationale sur les violations des droits de la personne, notamment sur la violence sexuelle commise par les militaires et d’apporter son soutien à la société civile birmane.

À leur retour, les quatre femmes ont fait le bilan de leur voyage soulignant la nécessité d’un dialogue direct avec les décideuses et décideurs canadiens. Htwe Htwe de la Karenni Safe House n’avait jamais quitté son pays. Elle considère qu’il était important qu’elle partage son expérience en matière d’appui juridique et d’accompagnement aux survivantes de la violence. Pour résumer l’impact du voyage, elle nous a confié : « Je me sens plus forte. »

Les visites de nos homologues, comme celle-ci, font partie intégrante de l’approche d’Inter Pares. Des décideuses et décideurs canadiens mieux informés et des travailleuses communautaires de Birmanie dynamisées sont tous deux des moteurs de changement social importants.

C'était l’occasion d’en apprendre sur des gens confrontés à des luttes similaires et d’échanger sur les stratégies en toute complicité; chaque discussion, celle de faire la lumière sur le quotidien des habitants des zones ethniques de la Birmanie.

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