Des activistes résistent à la contagion des coups d’État au Soudan et en Birmanie

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Des jeunes gens protestent contre le coup d'État militaire à Khartoum, au Soudan. Crédit: ASDO/SWRC

Il y a eu en 2021 plus de tentatives de putschs militaires que dans les cinq années précédentes. L’armée birmane a tenté un coup d’État, déstabilisant la fragile démocratie jeune d’une décennie. En octobre, un coup d’État militaire au Soudan a détruit l’espoir que le gouvernement de transition – formé après qu’une révolution populaire eut renversé une dictature de 30 ans – puisse jeter les bases d’une transformation démocratique. Depuis, l’armée de ces deux pays intensifie ses attaques contre les protestataires, en tuant plusieurs et laissant des milliers de personnes blessées, arrêtées ou déplacées.

Il n’y a rien de nouveau à la brutalité et à la portée du pouvoir des juntes au Soudan et en Birmanie. Malgré le vernis démocratique d’avant 2021, le pouvoir militaire y était bien ancré : du contrôle des structures politiques, de l’économie et des ressources naturelles jusqu’aux cultures patriarcales typiques des États historiquement militarisés. L’impunité renforce le pouvoir de l’armée et de celui des amis du régime.

Et pourtant, le peuple continue de résister et son pouvoir, d’augmenter. Les jeunes et les femmes apportent au front leur force et leur résilience. Des millions d’activistes risquent tout pour inverser ces tentatives de coups d’État.

Avant le coup au Soudan, nos homologues exigeaient une représentation égale des femmes dans le futur État démocratique. Maintenant, ils continuent de faire une place aux femmes et de protéger les activistes.  

« Quoi qu’il arrive dans la sphère politique, la ténacité et la résolution de la rue au Soudan sont le meilleur moyen de voir aboutir les exigences démocratiques et civiles », affirme l’activiste soudanaise Kholood Khair.

En Birmanie, les homologues d’Inter Pares jouent un rôle de premier plan dans la création de solutions politiques pour structurer la future nation fédérale démocratique à laquelle ils aspirent. 

« Des années de travail nous y ont préparés », déclare K’nyaw Paw, activiste autochtone karen. « Notre soulèvement sera difficile à contenir, surtout la résistance des femmes face au pouvoir militaire. C’est un mouvement plus profond que par le passé. »

Nous avons vu la société civile réagir de façon remarquable aux interventions des militaires au Soudan et en Birmanie. Avec votre appui, Inter Pares continuera d’œuvrer en toute solidarité avec ces courageuses et courageux activistes en quête de paix, de justice et de démocratie.  

Avant le coup au Soudan, nos homologues exigeaient une représentation égale des femmes dans le futur État démocratique.

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