Diriger le changement : les femmes et les jeunes au cœur de l’action climatique

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Quelques membres du groupement de femmes de Guédé Chantier, une ville située dans la région du fleuve au Sénégal. Au centre se trouve Aïssata Maï Dio, la présidente du groupe Crédit: Thelma Grundisch/Inter Pares

Au Sénégal, les femmes et les jeunes des communautés rurales jouent un rôle crucial dans la gestion des ressources naturelles et l'adaptation aux changements climatiques. Mais leur participation dans les espaces de prise de décision reste limitée. Les normes sociales et patriarcales confinent les femmes aux tâches domestiques et reproductives, tandis que les hommes adultes dominent les espaces de décisions et excluent les jeunes. 

Notre homologue sénégalais Enda Pronat travaille à inverser cette tendance en prodiguant des outils et des formations afin d’encourager l’agentivité des femmes et des filles rurales dans la prise de décision au niveau communautaire.  

« Avant, la femme n'avait pas droit à la parole. Le chef c'était le mari », explique Ousmane Diouf, membre d’un groupe de « champions féministes ». Ces hommes suivent des formations d’Enda Pronat sur la masculinité positive et les inégalités de genre et sensibilisent leur communauté. 

« Avec les formations et la sensibilisation, ça change. Les femmes vont à l'école et participent davantage aux discussions et aux décisions. » 

Notre travail avec Enda Pronat prend de nombreuses formes. Le groupement de femmes de Guédé Chantier, une ville située dans la région du fleuve au Sénégal, en est un exemple inspirant. Créé il y a une vingtaine d’années, ce groupe était initialement tributaire des cultures saisonnières de décrues. Aujourd'hui, avec l'aide d'Enda Pronat, ces femmes gèrent durablement plusieurs hectares de périmètres maraîchers, grâce à l’agroécologie leur permettant un accès à des aliments sains et nutritifs tout en prenant soin de la terre. 

Dans le village côtier de Palmarin, le Trophée Vert, un concours annuel que nous soutenons, encourage les jeunes à proposer des solutions au changement climatique.  

« Je leur explique que Palmarin est à nous. Un jour nos parents vont mourir et c’est nous qui resterons. C’est notre responsabilité », explique Rosalie Ndour, cheffe de son équipe, pour mobiliser ses camarades.  

Les participant-e-s participent à des ateliers de sensibilisation, des activités d’assainissement et de reboisement. Progressivement, les jeunes réalisent que leur participation immédiate est essentielle pour assurer la pérennité des actions climatiques.  

Ces initiatives montrent qu'en renforçant l'implication des femmes et des jeunes dans la prise de décisions touchant à la gestion des terres et à l'agriculture, ces communautés deviennent plus résilientes face aux défis climatiques.> 


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