La Tournée achevée, reste la solidarité : militants guatémaltèques et canadiens tissent des liens durables.

Nouvelles : Analyses

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Des participants de la tournée rencontrent des femmes Maya ixil au Guatemala
Les visages de la solidarité : les participantes et participants de la Tournée de solidarité 2014 rencontrent des femmes Maya ixil au Guatemala. Crédit: Don Spence

La Tournée de solidarité d’Inter Pares au Guatemala fut un séjour mémorable d’une dizaine de jours, auquel ont pris part deux membres de l’équipe d’Inter Pares ainsi que douze partisans canadiens. Ce voyage hors du commun leur a permis de rencontrer huit homologues d’Inter Pares, parcourir 1 200 kilomètres en minibus, dialoguer avec l’ambassadeur du Canada, mais surtout de vivre d’inestimables moments de transformation.

C’était la première fois qu’Inter Pares organisait un échange entre partisans et homologues à l’extérieur du pays. Le choix du Guatemala, un pays dont le passé et le présent sont riches et à la fois plein de défis, et de notre homologue de longue date, Consejería en Proyectos (PCS), a donné à ce voyage une saveur toute particulière.

Réunir des gens qui ne se seraient jamais rencontrés autrement peut être riche en émotions. Imaginez un professeur de droit retraité de Toronto, dialoguant du haut de son mètre quatre-vingt-dix avec un tout petit bout de femme autochtone dont le premier contact avec le monde du droit a été sa participation à titre de plaignante lors d’un procès historique sur un cas d’esclavage sexuel perpétré au cours de la guerre civile. On pouvait sentir les rapports humains se resserrer et la solidarité se renforcer à mesure que les voyageurs démontraient, par leur présence, que les Canadiens et les Canadiennes s’informent, s’intéressent et agissent en faveur de la justice.

Les trajets en bus, d’une ville à l’autre, d’une réunion à la suivante, étaient animés : questions, discussions et baladodiffusions sur les difficultés auxquelles sont confrontées de nombreuses organisations dans leur travail. De fil en aiguille, les échanges s’approfondissaient; les participants se prenaient au jeu : impunité et état de droit déficient; impact de la faiblesse des institutions juridiques et judiciaires sur les conflits tendus entre communautés autochtones et puissantes entreprises minières; conflits fonciers alimentés par les activités minières et la monoculture; effets sur la souveraineté et la sécurité alimentaires. Nous avons compris que tout est lié.

Pour Flor Salvador, membre de l’équipe de PCS qui a été du voyage, voir son pays à travers le regard des autres était à la fois unique et révélateur. Rencontrer des partisans d’Inter Pares, consolider les liens qui nous unissent, dans un esprit de respect, de solidarité et de camaraderie lui ont fait chaud au cœur.

De retour au Canada, plusieurs participants ont décidé d’agir dans leur communauté : organisation de réunions avec des groupes de solidarité avec les travailleurs migrants, organisation de séances d’information publiques ou privées sur le Guatemala, publication d’articles en ligne et de poèmes et collecte de fonds pour les activités d’Inter Pares. Même si le changement n’est pas nécessairement quantifiable, il n’en demeure pas moins que ces initiatives en sont un exemple tangible.

La Tournée de solidarité était à plus d’un titre une activité d’échange, en quelque sorte expérimentale. Il en a émergé une belle dynamique qui se résume en trois mots : échanger, transformer, agir. La Tournée s’est achevée mais la solidarité entre les communautés se poursuit.

Pour Flor Salvador, rencontrer des partisans d’Inter Pares, consolider les liens qui nous unissent, dans un esprit de respect, de solidarité et de camaraderie lui ont fait chaud au coeur.

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