L’agroécologie menée par les femmes en Afrique de l’Ouest

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Des agricultrices de Madina Sara se tiennent fièrement dans leurs rizières. Crédit: Eric Chaurette/ Inter Pares

Le vert vif de la rizière est ce qui frappe d'abord l'œil. Les champs sont luxuriants, le riz est presque prêt à être récolté. Un groupe de femmes se tient fièrement debout dans leurs champs et explique que 12 variétés de riz sont cultivées ici. À Madina Sara, leur communauté en Guinée-Bissau, la conversation circule entre les hommes et les femmes tandis qu'on explique comment cette communauté a construit une banque de semences communautaire pour conserver les semences d'une récolte à l'autre, et comment elle a établi une réserve alimentaire dans laquelle les familles peuvent puiser en période de soudure. Autour de chaque maison se trouve un jardin potager d'une diversité surprenante, et les manguiers majestueux sont tous en fleurs. Cette description idyllique semble trop belle pour être vraie, et pourtant, c'est la vie à Madina Sara.

Notre homologue, Tiniguena, accompagne Madina Sara depuis plusieurs années et est ici dans le cadre d’une nouvelle initiative conjointe : Renforcer l'égalité des genres par l'agroécologie menée par les femmes en Afrique de l'Ouest. Ce projet de cinq ans, d'un montant de près de 5,6 millions de dollars, vise à accroître le pouvoir des femmes rurales en combinant le plaidoyer et la promotion de systèmes alimentaires agroécologiques. Le projet touchera environ 25 000 personnes surtout des femmes, au Burkina Faso, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo. 

Contrairement aux approches agricoles qui favorisent la dépendance à l'égard des semences étrangères, des engrais et pesticides chimiques nocifs, l'agroécologie cultive l'autonomie. Elle s'appuie sur les connaissances locales et renforce le patrimoine semencier des communautés. Elle renforce aussi les capacités de production d’intrants biologiques plutôt que de dépendre d'intrants chimiques coûteux. Cette approche reconnaît également le rôle crucial que jouent les femmes dans les systèmes alimentaires et s'efforce de supprimer les obstacles tels que le manque d'accès à la terre ou aux espaces de décision. 

Madina Sara et les autres récits dans ce Bulletin illustrent ce que nous espérons réaliser, en travaillant entre égaux avec nos homologues d'Afrique de l'Ouest. Nous sommes reconnaissant.e.s à notre communauté donatrice qui rend ce travail possible. 

 

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