Stérilisations forcées : la lumière après l’obscurité

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Victoria Saccsara mène le travail de plaidoyer d’un groupe de survivantes des stérilisations forcées en vue d’obtenir réparation du gouvernement péruvien. Crédit: SISAY

Traumavertissement : stérilisations forcées et violence reproductive

Dans les années 1990, des centaines de milliers de Péruviennes ont été stérilisées contre leur gré en vertu d’un programme gouvernemental. C’étaient pour la plupart des Autochtones des hauts plateaux du pays. Aujourd’hui, elles se donnent mutuellement force et guérison. 

En 1995, des semaines après que Victoria Saccsara, Autochtone des hautes Andes, eut accouché d’un enfant mort-né, des travailleurs de la santé l’on amenée à l’hôpital censément pour l’aider à se rétablir. On lui a dit de se mettre en ligne avec d’autres femmes pour recevoir une allocation alimentaire. De fait, c’était la file d’attente pour la salle d’opération. 

Ce jour-là, on a forcé Victoria à subir une procédure de stérilisation. Comme tant d’autres qui ont été stérilisées de force à l’époque, elle souffre depuis de douleurs chroniques. 

Quand elle a entendu parler d’autres survivantes à cette terrible injustice, Victoria a vite découvert SISAY, homologue d’Inter Pares au Pérou. SISAY offre du counseling et de la formation afin d’aider les survivantes à plaider pour leurs droits. 

Par l’entremise de SISAY, Victoria a rencontré d’autres femmes ayant vécu la même expérience.  

« S’organiser entre victimes des stérilisations forcées et avoir le soutien et la solidarité d’organisations alliées qui défendent les droits de la personne, ça nous donne des forces, ça nous montre que nous ne sommes pas seules, dit Victoria. Ça nous donne les moyens d’exiger l’application de politiques qui nous permettent d’accéder à la justice et d’obtenir un ensemble de mesures de réparation. »

En 2016, Victoria et d’autres survivantes ont obtenu la création d’un Registre national des victimes de stérilisations forcées – une énorme percée vers la responsabilisation du gouvernement péruvien. Mais il reste beaucoup à faire pour réaliser les droits des femmes et des familles touchées par les stérilisations forcées sanctionnées par l’État.

Avec l’appui de SISAY, Victoria a travaillé avec d’autres survivantes afin d’exiger du gouvernement péruvien des mesures de réparation pour ce traitement inhumain ainsi que de meilleurs soins de santé et un soutien du revenu pour celles que la procédure a handicapées. 

C’est un honneur pour Inter Pares de soutenir le travail de Victoria et d’autres femmes en vue d’éclairer la voie vers un monde plus juste. 

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